Le Processus de productionQuelques notes de l’histoire des biscuits
Selon un bon nombre de personnes, l’Italie est la “patrie” originelle des biscuits.
Le mot biscuit signifie littéralement “(pain) cuit deux fois” et il fait référence à l’origine aux pains biscottés, les ancêtres des galettes militaires, qui étaient donnés aux légionnaires romains avant leurs campagnes, ils se distinguaient par leur capacité d’être nourrissants et de se conserver longtemps sans aucune altération, grâce à l’humidité pratiquement nulle.
Les petits gâteaux, de dimensions réduites et de formes différentes, ont toujours été présents dans la tradition culinaire dès les temps les plus anciens. Les recettes, les formes et la consistance des biscuits ont changé plusieurs fois au fil des années, jusqu’à arriver aux gâteaux qui nous accompagnent aujourd’hui au petit-déjeuner, au goûter, ou comme en-cas ou pour un moment agréable de relaxation.
Les Romains préparaient des espèces de biscuits ou fougasses pour les offrir aux dieux ou comme aliment propitiatoire. Seuls les repas des riches patriciens prévoyaient également un petit gâteau à la fin du repas, en général sec et dur et avec des caractéristiques bien différentes du concept actuel de “biscuit”.

Dans les milieux ruraux du Moyen-âge, on utilisait essentiellement des farines “pauvres” (avoine seigle, châtaignes) enrichies de miel, lait ou même vin. Dans les pays méditerranéens, les ingrédients courants étaient les fruits à coque (noix, noisettes, amandes, pistaches), et par la suite les fruits secs tels que les dattes, le raisin sec et les figues.
Au Moyen-âge, dans certains cas, des mignardises étaient servies entre les plats, à l’occasion de très longs repas conviviaux et de banquets pour des occasions spéciales.
Les biscuits d’antan, les plus similaires à ceux que nous connaissons sont toutefois issus de monastères. C’est là, grâce au travail patient des moines et des sœurs, qu’un certain nombre des recettes les plus traditionnelles de mignardises et biscuits, qui ont été adoptées jusqu’au XIXe siècle, et desquelles dérivent un grand nombre des spécialités pâtissières les plus connues que nous pouvons déguster aujourd’hui, ont été étudiées et perfectionnées.
À l’époque, les biscuits étaient utilisés comme nourriture de réconfort pour les pauvres et les pèlerins qui se présentaient au couvent ou comme réserve alimentaire en cas de voyages, ou encore comme nourriture de commémoration lors des célébrations spéciales.
Au Moyen-âge toujours, les biscuits s’enrichissent de nouveaux ingrédients, tels que les fruits confits, de nombreuses épices, la réglisse, le moût.
La tradition des biscuits s’est poursuivie jusqu’au XVIIIe et XIXe, des siècles au cours desquels est né le culte des gâteaux dans les cours européennes, et c’est par la suite que sont nés les premières biscuiteries artisanales qui reproduisaient, en les réélaborant avec maestria, les anciennes recettes.
Les biscuiteries modernes, perpétuant avec passion la tradition pâtissière italienne, ont bel et bien pour origine les biscuiteries artisanales du XIXe siècle.
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